Charlie Dalin : « mon objectif, c’est d’aller chercher la victoire »
Le skipper de MACIF Santé Prévoyance a renoué avec la compétition en montrant de très belles dispositions à The Transat (4e). Il souhaite désormais accélérer la cadence et ne cache pas ses envies de victoire à l’issue de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne.
New York Vendée :
Tu as fait le choix de quitter New York entre les deux courses…
Charlie Dalin
Oui, je suis parti faire une croisière en famille entre Antigua et Barbuda. On était un peu coupés du monde, aux antipodes du bruit et du bouillon new-yorkais. Ça m’a permis de bien couper, de me reposer, de faire le plein de vitamine D avant de revenir en pleine forme ! Je suis content d’être retour avant le grand départ !
New York Vendée :
Justement, comment décris-tu ce nouveau challenge, cette New York Vendée – Les Sables d’Olonne ?
Charlie Dalin
C’est le dernier grand rendez-vous, la dernière répétition à grande échelle avant le Vendée Globe. C’est aussi la dernière opportunité pour identifier les éventuelles faiblesses du bateau et les derniers points de développement possible avant le chantier d’été. Pour moi, ce sera l’occasion de tirer fort sur le bateau. À l’aller, il fallait que j’assure ma sélection, là je vais pouvoir appuyer sur la machine. C’est important afin de chercher les dernières réponses à nos questions afin de modifier le bateau s’il le faut.
New York Vendée :
Quel bilan as-tu tiré de The Transat que tu as terminé 4e ?
Charlie Dalin
Que j’ai un bon bateau (rires) ! Ça fait énormément de bien de retrouver les chemins de la compétition. Il s’agit d’un bateau que je continue à découvrir puisque je n’ai fait que la Rolex Fastnet Race et le Défi Azimut avec. Je suis encore en train de chercher les bons réglages et de prendre mes marques. J’ai eu des petits problèmes de pilotes automatiques, j’ai cassé un bout de safran, il me manquait un aérien… Mais le bateau est à 100% et la New York Vendée va permettre de continuer cet apprentissage.
New York Vendée :
Comment perçois-tu la concurrence ?
Charlie Dalin
Il y a un peu plus de monde qu’à The Transat. Je crois que toutes les têtes de série sont présentes sur cette course ! Entre nous, il y a forcément un petit match psychologique. C’est important de montrer qui est en forme, qui est présent. S’il y a un petit ascendant à aller chercher, tant mieux ! Mon objectif, c’est de naviguer pied au plancher et d’aller chercher la victoire. C’est maintenant ou jamais : le Vendée Globe est bientôt, dès le 15 octobre on est dans le port des Sables d’Olonne donc s’il y a des faiblesses à détecter, il faut y parvenir tout de suite.
New York Vendée :
Sur quoi est-ce que la victoire peut se jouer ?
Charlie Dalin
Ça devient assez serré en tête de flotte donc on fait plus la différence sur de petits décalages plutôt que de grosses options. Après, ça dépendra de la physionomie de la course. On est dans une zone tempérée donc d’un jour à l’autre les conditions peuvent être très différentes. C’est encore moins que si nous partions de France puisque les tempêtes se génèrent vraiment ici donc on a une visibilité à court terme de ce qui va se passer.
New York Vendée :
Avant The Transat, tu n’avais pas navigué depuis plusieurs mois. Tu as retrouvé cette dose de confiance nécessaire pour tout donner ?
Charlie Dalin
Ça a été vraiment agréable de renouer avec la compétition. J’ai pris beaucoup de plaisir sur The Transat et je sais que j’en prendrai beaucoup sur la New York Vendée. On a tous envie que la confiance soit au plus haut. J’ai envie d’aller chercher de la confrontation, de continuer à me comparer pour me jauger avec les autres. Et une victoire, ça apporte toujours plus de confiance !