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Jérémie Beyou (Charal) complète le podium !

Le skipper de Charal est parvenu à conserver de haute lutte sa 3e place face à ces deux rivaux, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) et Thomas Ruyant (Vulnérable). Arrivé ce lundi soir à 21h 11min, il termine donc la course après 12 jours 01 heure et 11 minutes. Il s’offre un nouveau podium à l’issue d’une transatlantique, lui qui avait récemment terminé 3e de la Route du Rhum (2022) et 2e de Retour à la base (2023).

Arrivée Jérémie Beyou
Arrivée de Jérémie Beyou
© Olivier Blanchet/Alea/New York Vendée

SA COURSE EN CHIFFRES

Heure d’arrivée : 21h 11min 49sec 
Temps de course : 12j 01h 46min 49s
Écart avec le premier : 1j 22h 02min 19s
Distance parcourue :  4 205.44 milles 
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 10.96 nœuds 

Sa réaction à chaud

« Je me suis fait piéger dès le début comme tous les autres. Après, ça a été une autre course. Il y a cette 3e place mais c’est surtout la victoire devant tout notre groupe. Quand j’ai vu que je ne pouvais pas gagner la course, je me suis dit que je pouvais gagner celle-là. Au final, ce n’était pas vraiment une course pour reprendre confiance. Ça a été dur mais je suis content d’avoir montré que je pouvais sortir mes tripes comme à la Solitaire du Figaro pendant 10 jours. »

LE RÉSUMÉ DE SA COURSE

Il était arrivé à New York revanchard, désireux plus que tout de goûter à nouveau aux batailles du large. Son avarie d’étai de J2 à The Transat CIC l’avait obligé à rebrousser chemin pour finalement regagner les États-Unis en convoyage. Compétiteur acharné, il avait donc fallu prendre son mal en patience. Même à New York, Jérémie trépignait d’impatience au point de privilégier le repos aux visites de la Grosse Pomme. « J’ai vraiment envie de retrouver du plaisir sur l’eau et pouvoir tirer sereinement sur le bateau » confiait-il avant le grand départ. 

Il s’est vite remobilisé 

Symboliquement, le skipper Charal avait été le plus rapide de sa poule lors de la Vendée Liberty, la prestigieuse compétition de runs disputée entre la statue de la Liberté et Manhattan. Et puis il y a eu le ‘top départ’, les conditions imprévisibles, les courants du Gulf Stream et ce front dépressionnaire que seuls Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) et Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer) sont parvenus à franchir. « Ça s’est joué à cinq milles près qui vont se transformer en 500 milles », résume Jérémie.

Fidèle à son tempérament, le skipper Charal s’est vite remobilisé et a pris la tête de la fronde des sudistes. La suite, c’est le contournement des Açores puis la remontée vers les Sables-d’Olonne. Ce groupe a tout eu : du portant, du près, une mer ‘casse-bateau’, une grosse frayeur (le démâtage de Sam Goodchild) et une sacrée intensité « comme une course de Figaro » dixit Hubert Lemonnier, le directeur de course. 

Souvent leader du groupe, Jérémie a plus souvent été dans la position inconfortable du chassé plutôt que du chasseur. L’intensité est prégnante, l’erreur interdite et Jérémie s’agace, à chaque fois qu’il prend un peu d’avance, que ses rivaux finissent par revenir sur lui. Mais il a résisté et tenu bon pour empocher cette troisième place. Il s’agit de son 2e podium depuis sept mois et du 6e, toutes courses confondues, de son bateau Charal mis à l’eau en 2022. Des prestations qui lui permettent de préparer le Vendée Globe avec la sérénité de ceux qui veulent jouer les premiers rôles. 
 


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