Justine Mettraux : « trouver le bon équilibre »
La navigatrice de Teamwork-Team SNEF, qui dispose d’une nouvelle paire de foils depuis The Transat, assure « avoir confiance pour utiliser le bateau au maximum de son potentiel ». Elle s’est confiée avant le grand départ.
New York Vendée :
Est-ce que tu as pu profiter un peu depuis que tu es aux États-Unis ?
Justine Mettraux
J’ai fait le choix de rester à New York et c’était chouette de pouvoir passer du temps en ville. J’étais venue il y a 10 ans lors d’une escale à la Volvo Ocean Race avec mon équipe d’alors (SMA) et je n’avais pas eu le temps d’y revenir depuis. C’était sympa d’avoir le temps, d’explorer plusieurs quartiers, de retourner dans les endroits qui m’avaient bien plu, d’aller voir un spectacle à Broadway, d’aller au musée. Avant, nous avions fait un point technique sur le bateau et on s’y est vraiment remis en début de semaine.
New York Vendée :
Ça fait plaisir d’avoir vraiment pu couper ?
Justine Mettraux
Oui, ça permet de prendre du temps pour clore la course précédente et faire un break afin d’aborder sereinement la suite !
New York Vendée :
Quel bilan as-tu tiré de The Transat ?
Justine Mettraux
J’étais plutôt contente de ma course. On savait que ça allait être engagé, dur pour les bateaux donc c’était déjà bien d’arriver à New York avec un bateau en bon état. J’ai eu pas mal de soucis techniques dont la perte de mes aériens qui m’a un peu handicapé mais j’étais plutôt contente de la gestion globale de la course avec un bateau que je découvre encore avec de nouveaux foils qu’on n’avait pas encore eu le temps d’éprouver. Il fallait aussi que je parcours 2000 milles pour vraiment valider la qualification du Vendée Globe et c’était dans un coin de ma tête.
New York Vendée :
Le fait que tu sois qualifiée justement, ça aide à aborder la New York Vendée avec davantage de sérénité ?
Justine Mettraux
C’est sûr que ça enlève une petite pression ! Après, on navigue sur des bateaux assez complexes sur lesquelsil faut savoir anticiper, ne pas aller à la faute, ne pas abîmer le matériel… C’est toujours un équilibre à trouver. Ce qui est chouette pour moi, c’est qu’on a validé le bateau au niveau de ses foils : on n’a pas vu de pic de charge particulier, la structure n’avait pas de souci. Ça donne vraiment confiance pour utiliser le bateau au maximum de son potentiel.
New York Vendée :
La New York Vendée devrait se dérouler davantage au portant. Ça peut être un avantage pour toi ?
Justine Mettraux
Ça dépendra des conditions. Dans le portant vraiment fort où il y a pas mal de mer, on a un bateau de la génération précédente qui passe peut-être un peu moins bien que les bateaux plus récents. Mais je pense qu’il y aura des conditions assez variées.
New York Vendée :
Le fait d’arriver aux Sables-d’Olonne, là où tout va s’écrire dans quelques mois, c’est un symbole fort ?
Justine Mettraux
Je n’y pense pas trop encore. Ça fera sans doute quelque chose d’encore plus fort quand on y retournera avant le Vendée Globe. Je vois surtout cette transatlantique comme un dernier entraînement en condition en vue du Vendée Globe.