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Eric Bellion (Sand as One), 17e

A 15h50 ce jeudi 13 juin, Éric Bellion a bouclé le parcours de la New York Vendée – Les Sables après 14 jours 19 heures et 50 minutes de course. Une course qu’il n’a, certes, pas jouée dans le groupe qu’il souhaitait et qu’il termine en 17e position après avoir toutefois savouré chaque instant passé en mer, y compris dans les conditions instables du début dont chacun gardera en tête cette image impressionnante de son bateau pris dans une trombe marine.

Arrivée d'Eric Bellion
Arrivée d'Eric Bellion
© Olivier Blanchet/Alea/New York Vendée

Sa course en chiffres : 

Heure d’arrivée : 15h 50min 58sec
Temps de course : 14j 19h 50min 58sec
Écart avec le premier : 4j 16h 06min 28sec
Distance parcourue : 3 736.63 milles 
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 8.91 nœuds 

Sa réaction à chaud :

« Cette transat était bizarre mais je l’ai beaucoup appréciée. J’ai appris beaucoup de choses, je suis super content. J’ai pris énormément de plaisir. Je n’ai pas participé aux deux transats l’année dernière, je suis donc toujours en phase de découverte de mon bateau. J’étais présent sur cette New York Vendée – Les Sables d’Olonne pour monter un peu le curseur. A chaque fois que je pars sur une course, j’essaye de faire de mon mieux. Cette fois, on a tous un peu subi. On s’est retrouvés dans des positions où on n’avait pas beaucoup de solutions. A chaque fois, on prenait la meilleure solution qui s’offrait à nous. Le gros choix, c’était de ne pas faire le tour de l’anticyclone et de rester au contact avec les autres. On était dans un royaume d’incertitudes. On ne pouvait pas se fier à nos fichiers météo, ils étaient tous erronés. Il fallait s’adapter. Le plus drôle, c’est le premier soir, quand on est allés sur la ligne de départ. Les fichiers donnaient du vent de nord alors que c’était du vent de sud. Ca a donné le ton car ensuite, tout a été un peu comme ça. 

Il a fallu tricoter avec le fil qu’on nous donnait et s’adapter. On était toujours dans des systèmes très instables, ce que soit le talweg ou l’anticyclone, avec beaucoup de grains. Nerveusement, c’était difficile car de temps en temps on se retrouvait sous toilés. On ne savait jamais ce qui allait nous tomber dessus. Finalement, le premier moment de calme, ça été en rentrant dans le golfe de Gascogne même si on a quand même eu beaucoup de chance au niveau de l’état de la mer car elle était super plate. Je suis passé par plusieurs phases mais j’ai toujours considéré que tout ce temps passé sur l’eau hyper précieux en vue du tour du monde. C’est comme ça que j’ai réussi à prendre du plaisir dans cette traversée. 

Le Vendée Globe c’est demain. Je me projette avec beaucoup plus de sérénité après ces deux transats. Elles m’ont fait énormément de bien. Au départ, je trouvais que le programme été chargé mais comme tout s’est bien passé, je me sens beaucoup mieux. Les chevauchés de dingue, les moments compliqués, les sorties de route…. tout ça, c’est dans ma tête et ça va m’aider à construire le Vendée Globe qui arrive. »


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