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Nicolas Lunven (Holcim - PRB) prend la 11e place

Le skipper d’Holcim - PRB est allé au bout de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne à l’issue de 13 jours, 18 heures et 20 minutes en mer. Particulièrement bien placé au départ, « Nico » avait failli réussir la bascule devant le front dans le sillage du vainqueur, Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance). Victime de la casse de son bout- dehors dès la 3e journée, il s’est accroché jusqu’au bout. Nommé skipper d’Holcim - PRB en septembre 2023, le marin poursuit donc son apprentissage en solitaire à bord de son IMOCA et aspire à jouer les trouble-fêtes lors du prochain Vendée Globe.

Nicolas Lunven arrive aux Sables d'Olonne
Nicolas Lunven arrive aux Sables d'Olonne
© Jean Louis Carli/Alea/New York Vendée

SA COURSE EN CHIFFRES : 

Heure d’arrivée : 14h 20min 44sec
Temps de course : 13 jours 18 heures 20 minutes 44 secondes
Écart avec le premier : 3 jours 14 heures 36 minutes
Distance parcourue : 3 860.17 milles 
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 9.60 nœuds 

Sa réaction à chaud :

« Le début s’est très bien passé. J’étais aux avant-postes et je me sentais à l’aise sur le bateau. J’étais bien, motivé et à l’attaque. Ce n’était pas simple parce que les conditions étaient un peu tordues mais j’étais heureux et bien dans mon élément. Au bout de quelques jours, malheureusement, mon bout dehors a cassé. Il avait déjà cassé lors de la transat aller. On ne sait pas trop pourquoi il s’est brisé. Peut-être que la réparation qui avait été faite a créé un point de faiblesse juste à côté. Il y a quelques mystères. J’ai récupéré tous les morceaux et on va regarder ça avec l’équipe. Peut-être que l’on trouvera des éléments de réponse. Cette histoire m’a quand même mis un bon petit coup au moral car j’ai compris que ma course allait prendre un autre tournant. 

Il a fallu se remobiliser parce qu’il y avait encore beaucoup de chemin à faire. C’est sûr qu’à partir de ce moment-là, le classement a été mis un peu entre parenthèses parce que j’ai bien vu que ça allait être compliqué de rester jouer avec les petits copains. Il y a toutefois eu des choses à faire. De toutes façons, je n’allais pas rester à broyer du noir pendant dix jours. Il fallait bien aller un petit peu de l’avant. J’ai retrouvé des bateaux dans le nord des Açores, quand on s’est mis à contourner l’anticyclone. Ça m’a fait un peu de compagnie mais aussi un peu de motivation pour rester dans la régate et la compétition. 

J’avais aussi envie de vite arriver d’autant que comme je n’avais pas prévu que ce soit aussi long, je n’avais pas beaucoup de nourriture. Au final, je ne tire pas un bilan négatif parce que j’ai pris beaucoup de plaisir. Sur la fin de la traversée, les conditions étaient sympas même si ce n’était pas simple. Le vent était souvent instable et les prévisions étaient très approximatives. Elles le sont d’ailleurs restées jusqu’à l’arrivée. C’était intéressant. Il ne fallait pas se relâcher et toujours être un petit peu dessus. 

Il y a toujours beaucoup de choses à apprendre de toutes façons à naviguer d’une manière générale et encore plus sur ces bateaux-là. C’était une bonne préparation pour le Vendée Globe. Ça a quand même permis de valider pas mal de choses. Pour beaucoup d’entre nous, on a quand même fait deux transats. On sait que faire des milles, c’est quand même ce qu’il y a de mieux. C’est toujours bien d’aller au large pour secouer les bateaux et voir ce qui casse, ce qui fatigue et ce qu’il faut améliorer. »


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