Thomas Ruyant : « ça va être une course passionnante ! »
Vainqueur de la Route du Rhum (2022) et des deux dernières Transat Jacques Vabre (2021, 2023), le skipper de Vulnerable, qui a fait l’impasse sur la course précédente, aborde la New York Vendée - Les Sables d’Olonne avec une sacrée dose de motivation. Explications.
New York Vendée :
Quels sont tes meilleurs souvenirs depuis ton arrivée à New York ?
Thomas Ruyant
J’ai accueilli l’équipage qui est arrivé de convoyage depuis Lorient. C’était vraiment sympa de retrouver tout le monde ici à New York. On a aussi essayé de profiter au maximum de ‘Big Apple’. Je suis allé voir les New York Knicks (basket) jouer, les Yankees (baseball) aussi… C’était de chouettes moments avec toute l’équipe. Mais là, on commence déjà à se concentrer sur le départ !
New York Vendée :
Quel sera justement ton objectif sur cette course ?
Thomas Ruyant
C’est d’arriver devant, clairement ! On se prépare pour ça ! Maintenant, je me rends bien compte que le niveau se nivelle par le haut, qu’il y a des équipes qui progressent fort. Tous les bateaux sont en mode Vendée Globe. J’ai bien suivi The Transat (lui n’y participais pas NDRL) et je pense qu’il y a une dizaine de bateaux qui est capable de gagner des courses. C’est le dernier grand rendez-vous avant le Vendée Globe donc tout le monde aura à cœur de montrer les crocs. Ça va être passionnant !
New York Vendée :
Il n’y a donc aucune volonté de se préserver…
Thomas Ruyant
Se préserver, ça reste la clé d’une navigation en IMOCA. Il faut savoir en permanence anticiper donc dans tous les cas je fais tout pour naviguer en bon marin. Mais c’est aussi le bon moment pour tester le bateau… On ne va pas hésiter à tirer dessus !
New York Vendée :
À quoi pourrait ressembler le scénario de la course ?
Thomas Ruyant
Il faudra attendre encore un peu pour savoir à quoi va ressembler la météo des premiers jours. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on est tous assez pointu en météo, on a tous des outils qui fonctionnent bien. Ça va donc se jouer sur une multitude de détails, de petits décalages, un petit gain en vitesse… En IMOCA, il faut être précis et ne négliger aucun aspect de la performance pour être en tête.
New York Vendée :
Tu as l’impression d’être dans les temps à six mois du Vendée Globe ?
Thomas Ruyant
Oui, on a déjà coché pas mal de cases. Je voulais avoir aussi une saison un peu plus soft cette année pour ne pas me cramer d’entrée de jeu, me préserver et être frais. C’est pour ça que je ne suis pas allé à The Transat CIC. J’avais envie de garder de la motivation, de l’énergie… C’était primordial avant d’aborder cette nouvelle course.
