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Thomas Ruyant (VULNERABLE) complète le ‘top 5’ !

Le skipper nordiste est le troisième marin à en terminer ce lundi soir, lui qui a franchi la ligne à 23 h 57. Il boucle la New York Vendée, sa première course de la saison, à la 5e place à l’issue de 12 jours 03 heures et 57 minutes en mer. À la lutte au sein du groupe des sudistes, Thomas Ruyant a longtemps bataillé pour une place sur le podium avant de céder face à ses deux rivaux en fin de course.

Thomas Ruyant s'apprête à remonter le chenal
Thomas Ruyant s'apprête à remonter le chenal
© Olivier Blanchet/Alea/New York Vendée

SA COURSE EN CHIFFRES : 

Heure d’arrivée : 23h 57min 10sec
Temps de course : 12j 03h 57min 10sec
Écart avec le premier : 2j 00h 12min 40sec
Distance parcourue : 4 221.76 milles 
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 10.86 nœuds 

SA REACTION A CHAUD :

"C’était une course longue. La deuxième partie n’a pas été très drôle, finalement. J’ai préféré l’entame de la transat jusqu’aux Açores où il y a eu un peu de jeu. Le moment où on s’est rendu compte qu’on n’allait pas pouvoir passer le front comme Charlie (Dalin) et Boris (Herrmann) a été un peu compliqué. On s’est retrouvés dans une situation de blocage où les systèmes ne bougeaient pas ou alors très peu. Je ne sais pas trop comment il aurait fallu faire. Le Gulf Stream a pesé dans la balance, tout comme l’état de la mer. Derrière, il a fallu se réorganiser. Avec Sam (Goodchild), Samantha (Davies), Jérémie (Beyou), Séb (Simon), Yoann Richomme (Paprec – Arkéa), on a fait un bon groupe dans le sud pour régater et s’amuser. Comme je l’ai déjà dit, j’ai pris beaucoup de plaisir sur la première partie de la course mais un peu moins sur la deuxième. J’aime bien être sur l’eau mais faire 1 500 milles de près, nettement moins. On a des bateaux qui aiment bien les grandes glissades, qui aiment bien aller vite. Là, on était dans un vent médium sur une mer un peu casse-bateaux et ce n’était pas très drôle. On n’a pas eu les conditions qu’on avait espéré. Celles qui nous auraient permis de débouler devant un front et de traverser en sept ou huit jours. On s’était projeté avec un scénario en tête qu’on n’a pas réussi à tenir, sauf pour deux d’entre nous. Ça a rebattu un peu les cartes. J’avoue qu’à ce moment-là, j’étais un petit peu perdu. Où est-ce qu’on va ? Qu’est-ce qu’on fait ? C’est quoi le chemin ? On n’avait pas de plan B et il a fallu se remettre dans un autre schéma météo. J’ai dû me remobiliser, me remettre dans le match, reprendre mes fichiers, renvoyer la bonne toile… J’ai ensuite réussi à me remettre dans le bon paquet. A aller vite quand j’en avait envie et à être là où j’avais envie d’être. Au final, il y a plein de points positifs. J’arrive 5e et je suis à ma place parce que j’ai une machine typée brise et portant. Vendée Globe en somme. Evidemment que je partais pour être en tête à l’arrivée mais je n’ai pas eu les conditions pour ça."
 

LE RÉSUMÉ DE SA COURSE

Thomas Ruyant n’a plus vraiment besoin de rappeler qu’il s’engage à chaque course pour gagner. Il est de la trempe de Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), Jérémie Beyou (Charal) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa), skippers à l'appétit insatiable. « Mon objectif clairement, c’est d’arriver devant », confiait-il au départ rappelant que « tout le monde a à cœur de montrer les crocs ». Le Nordiste avait de son côté décidé de faire l’impasse sur The Transat CIC pour se préserver et attaquer la New York Vendée avec l’envie d’en découdre. 

« J’ai trouvé plein d’astuces pour le Vendée Globe » 

Alors que Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) et Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer) sont parvenus à traverser le fameux front, Thomas a fait du Sud et fait partie d’un des fers de lance du groupe des Sudistes. Un ‘match dans le match’ s’est constitué avec Jérémie Beyou (Charal), Sam Goodchild (VULNERABLE) et Sébastien Simon et un match à distance avec Boris Herrmann. « Je suis content, j’ai trouvé plein d’astuces et de petits trucs qui me serviront pour le Vendée Globe » confie Thomas après 6 jours de course.

Le démâtage de Sam Goodchild en contournant les Açores a forcément été un coup dur. « Je pense bien à Sam, on sait tous que ce sont des choses qui peuvent arriver », confie-t-il pudiquement. Dans les derniers jours de course, Thomas bataille et ne lâche rien malgré « une mer cassante et du vent variable ». Il termine donc 5e de cette New York Vendée mais a le regard déjà tourné vers le grand objectif de la fin d’année. Le Nordiste l’a d’ailleurs évoqué samedi lors de la victoire de Charlie Dalin : « félicitation Charlie ! Et promis, on essayera de garder plus le contact sur le Vendée Globe ! » 

 


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