Sa course en chiffres
Heure d’arrivée : 07h 59min 23sec
Temps de course : 14j 11h 59min 23sec
Écart avec le premier : 4j 08h 14min 53sec
Distance parcourue : 4001.61 milles
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 9.11 nœuds
Sa réaction à chaud :
« Cette New York Vendée – Les Sables d’Olonne, ça a un peu l’apogée de la lenteur mais ça a été une belle course. J’avais vraiment envie de bien faire et dès le début, j’ai été à l’attaque. Les trois heures de pénalité que j’ai pris pour avoir volé le départ ont fait un peu mal, c’est sûr. J’ai ainsi perdu pas mal d’énergie au début même si j’ai ensuite réussi à revenir un peu dans le match en faisant un beau bord de portant. A un moment, j’ai eu l’impression qu’au nord ils avaient du mal à rattraper le front donc j’ai essayé de passer au sud mais la porte s’est fermée. Ça s’est joué à seulement quelques petites heures. A ce moment-là, c’est vrai que j’ai eu une grosse frustration. Mentalement, ça a été dur, après avoir donné autant, de savoir déjà que j’allais prendre plusieurs jours à l’arrivée. Il a fallu se remobiliser et aller chercher le groupe du nord pour continuer à régater. Ça a fait une belle traversée de plan d’eau.
Cette transat a été stratégique et tactique. Au final, je suis assez content parce que le près et le vent faible ne sont pas des conditions que notre bateau adore mais il s’est néanmoins qu’il s’est très bien débrouillé et c’est un bon point. Le fait d’avoir passé autant de temps à bord avant le Vendée Globe, c’est quand même chouette. Psychologiquement, quand on ne s’attend pas à ce que ça dure aussi longtemps, il faut trouver les ressources pour avancer. Quand le plan A ne passe pas, il faut passer au plan B, puis au plan C, puis au suivant. Ça forge le mental, même si j’avoue avoir pété les plombs plus d’une fois lorsque je me suis retrouvé bloqué sans trop savoir pourquoi. Maintenant, je comprends mieux pourquoi dans les bouquins de météo ils nous disent de ne pas trop essayer d’aller jouer avec les anticyclones en étant au près ! (Rires) Au moins, j’aurais essayé et je me serais fait mon expérience personnelle ! (Rires) Je sais que tout le monde en a plus ou moins fait les frais. J’ai trouvé ça sympa que Boris (Herrmann) mette un peu d’ambiance en allant se faire une petite expédition au pôle Nord. Ça a mis un peu de jeu. Ça promet un beau Vendée Globe ! »