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Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family), 13e

Ce jeudi 13 juin à 07h59, Benjamin Dutreux a franchi la ligne d’arrivée de la deuxième édition de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne après 14 jours 11 heures et 59 minutes de mer. Le skipper de GUYOT environnement – Water Family, qui avait dû effectuer une pénalité de trois heures après avoir volé le départ, a constamment tenté de revenir au score, n’hésitant pas à régulièrement retraverser le plan d’eau pour essayer de se frayer la meilleure route jusqu’à l’arrivée. Pris au piège dans l’anticyclone, comme nombre de ses concurrents, le Sablais termine finalement à la 13e place mais tire des enseignements précieux de sa transat en vue du Vendée Globe et valide notamment son choix d’un nouveau cockpit fermé.

Benjamin Dutreux
Benjamin Dutreux
© Olivier Blanchet/Alea/New York Vendée

Sa course en chiffres 

Heure d’arrivée : 07h 59min 23sec
Temps de course : 14j 11h 59min 23sec
Écart avec le premier : 4j 08h 14min 53sec
Distance parcourue : 4001.61 milles 
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) :  9.11 nœuds 

Sa réaction à chaud :

« Cette New York Vendée – Les Sables d’Olonne, ça a un peu l’apogée de la lenteur mais ça a été une belle course. J’avais vraiment envie de bien faire et dès le début, j’ai été à l’attaque. Les trois heures de pénalité que j’ai pris pour avoir volé le départ ont fait un peu mal, c’est sûr. J’ai ainsi perdu pas mal d’énergie au début même si j’ai ensuite réussi à revenir un peu dans le match en faisant un beau bord de portant. A un moment, j’ai eu l’impression qu’au nord ils avaient du mal à rattraper le front donc j’ai essayé de passer au sud mais la porte s’est fermée. Ça s’est joué à seulement quelques petites heures. A ce moment-là, c’est vrai que j’ai eu une grosse frustration. Mentalement, ça a été dur, après avoir donné autant, de savoir déjà que j’allais prendre plusieurs jours à l’arrivée. Il a fallu se remobiliser et aller chercher le groupe du nord pour continuer à régater. Ça a fait une belle traversée de plan d’eau. 

Cette transat a été stratégique et tactique. Au final, je suis assez content parce que le près et le vent faible ne sont pas des conditions que notre bateau adore mais il s’est néanmoins qu’il s’est très bien débrouillé et c’est un bon point. Le fait d’avoir passé autant de temps à bord avant le Vendée Globe, c’est quand même chouette. Psychologiquement, quand on ne s’attend pas à ce que ça dure aussi longtemps, il faut trouver les ressources pour avancer. Quand le plan A ne passe pas, il faut passer au plan B, puis au plan C, puis au suivant. Ça forge le mental, même si j’avoue avoir pété les plombs plus d’une fois lorsque je me suis retrouvé bloqué sans trop savoir pourquoi. Maintenant, je comprends mieux pourquoi dans les bouquins de météo ils nous disent de ne pas trop essayer d’aller jouer avec les anticyclones en étant au près ! (Rires) Au moins, j’aurais essayé et je me serais fait mon expérience personnelle ! (Rires) Je sais que tout le monde en a plus ou moins fait les frais. J’ai trouvé ça sympa que Boris (Herrmann) mette un peu d’ambiance en allant se faire une petite expédition au pôle Nord. Ça a mis un peu de jeu. Ça promet un beau Vendée Globe ! »


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