Toutes les actualités

Yannick Bestaven (Maître CoQ V), 20e

Contrarié très tôt par la casse de deux lattes de grand-voile puis par la casse de son étai de J2 lors du neuvième jour de course, Yannick Bestaven a connu une course globalement compliquée, tant et si bien qu’il n’a jamais véritablement pu jouer le match lors de cette deuxième édition de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne. Ce jeudi 13 juin à 18 heures et 08 minutes, le skipper de Maître CoQ V a donc bouclé les 3 200 milles théoriques du parcours en 20e position après 14 jours, 22 heures, 08 minutes de course après avoir toutefois faire preuve de détermination et de résilience.

Yannick Bestaven
Yannick Bestaven
© Jean Louis Carli/Alea/New York Vendée

Sa course en chiffres

Heure d’arrivée : 18h 08min 02sec
Temps de course : 14j 22h 08min 02sec
Écart avec le premier : 4j 18h 23min 32sec
Distance parcourue : 4 033.85 milles 
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) :  8.85 nœuds 
 

Sa réaction à chaud :

« J’ai dû faire preuve de résilience lors de cette course. Les emmerdes se sont enchaîné et on sait qu’une transat dans le sens Ouest-Est, c’est le genre de transat où il mieux vaut mieux ne pas avoir de problèmes car les systèmes ne viennent pas vers nous mais ils vont de l’avant, ce qui veut dire que quand on a un retard, il est impossible à rattraper ensuite. On a vraiment eu des conditions météo à s’arracher les cheveux. Tout ça, avec des pépins techniques, ça a été dur. Au début de la course, il y a eu beaucoup d’orages mais aussi une mini tornade qui m’a couché le bateau. A ce moment-là, j’ai cassé des lattes de grand-voile puis abimé l’étai de J2 qui a cassé après. C’est quand même le câble qui tient le mât ! Quand c’est arrivé, je ne savais pas trop quoi faire. Si je devais m’arrêter aux Açores pour sécuriser le mât ou continuer. Je me suis dit que si c’était un retour de Vendée Globe, j’irais au bout alors j’ai choisi de poursuivre. Ça a toutefois vraiment été galère surtout qu’on a fait les trois quarts de l’Atlantique au près. J’ai multiplié les manouvres pour avancer mais à chaque fois je me suis fait rattraper par les systèmes météo. J’ai bien mangé mon pain noir. 

C’est une bonne remise en question. Avant le Vendée Globe, ça montre qu’il y a des choses à préparer pour que ce genre d’incident n’arrivent pas. J’ai toujours dit que les échecs formaient. C’est bien de prendre une claque, ça va permettre de préparer mon tour du monde de façon encore plus appliquée. Ça rappelle que dans notre sport, parfois ça passe et parfois non. Un Vendée Globe, c’est trois mois. Trois mois où on n’a pas le droit à l’erreur et où il faut avoir le moins d’emmerdes possibles. On va préparer le bateau pour ça puis revenir avec la pêche et une grosse envie d’y aller. Heureusement que la transat aller s’est bien passée car globalement, j’ai quand même plutôt été devant. C’est rassurant. Si j’avais fait deux transats ratées, ça aurait été dur à encaisser.  Là, il y en a eu une bien et une moins bien et j’ai appris plein de choses. Ça va me servir ça pour la suite, c’est sûr. »


Skippers liés à cet article


Partager cet article

Dernières actualités